Tradeuse : Erin Duffy

Publié le 19 Juillet 2013

   tradeuse.jpgAujourd’hui, j’ai endossé mon costume de Tradeuse à Wall Street et j’en ai eu quelques sueurs froides. Attention, ces mots ne sont pas à prendre au pied de la lettre.
 Les lecteurs suivront le parcours chaotique et semé d’embûche de « La Fille » qui débute, à sa sortie de fac, sur le parquet de la salle des marchés de Cromwell Pierce.
 Sa mission de livreuse de pizzas, de paillasson pour égos surdimensionnés ne doit en aucun cas détruire sa volonté d’appartenir à ce groupe composé majoritaire d’homme et de « cruella » et de devenir une véritable tradeuse.
 La soumission est un pan non négligeable pour atteindre des sommets. L’humiliation s’associant agréablement au poste pourvu. Donc, c’est avec dévouement exigé que « La Fille », accompagnée de sa chaise pliante accomplira sa mission avec brio.
 Les amitiés se créent, le stress et les chamailleries consolident cette sacrée bande de bosseurs. Les amours désirés ou calculés sèment parfois le trouble dans la concentration au travail mais la cage dorée garde encore bien des secrets.

 Sur le mode de l’humour et de la franche camaraderie, Erin Dufy dépeint une partie de sa vie. Les salles de marché vivent aux rythmes des cours et dirigent la vie des américains. Elle relate de manière brèves et avec retenues les heures sombres de 2008.
 Ce roman se lit agréablement sur la plage. Je rassure les inquiets des tableaux excel, Erin Dufy a su tirer partie de son dévouement et de ses inquiétudes pour nous livrer une jolie tranche de vie.

 Parfois avoir un surnom incongrue peut signifier que vous êtes intégrée dans l’équipe. Cependant si celui-ci s’apparente mesdames à une poupée blonde, il serait judicieux de revoir votre comportement au bureau.


Voici quelques citations tirées du roman :

« -Sache que je gère mon équipe plutôt ouvertement. Il n’y a pas énormément de règles à connaître mais elles sont fondamentales, alors on va les passer en revue. Tu es intelligente, ça je le sais, parce que sinon tu ne serais pas assise sur cette chaise. En revanche je peux te garantir que tu n’es pas la personne la plus intelligente de cet immeuble. Ce qui veut dire que j’attends de toi que tu cravaches dur, et même plus que ça encore; et aussi que tu sois la première à arriver le matin, et la dernière à partir le soir. A moins, bien sûr, que tu croies en savoir plus que certains qui se crèvent le cul ici depuis vingt-ans. C’Est-ce que tu crois, Alex? »
« En rentrant, j’ai médité sur les paroles de Matt. Alex Garrett, chef pâtissière. Ça sonnait carrément mieux que : Alex Garrett, tradeuse. On dit toujours que le plus important est de faire ce qu’on aime, et que l’argent et le bonheur suivront. D’accord, je venais peut-être de me siffler une bouteille de vin le ventre vide, mais je sentais vraiment que c’était un truc à envisager. Je pourrais être décoratrice de pièces montées. Ça, ce serait un métier satisfaisant. Jouer un rôle dans le plus beau jour de la vie de quelqu’un, ce serait chouette, non? Pour la première fois depuis la trahison de Will, je me sentais optimiste. »
« - Ouais. Il a les boules, forcément. Apparemment, il s’est fait embarquer dans une sale histoire de politique interne. La direction se démène pour contenir les dégâts sur le parquet, et j’imagine que Chick a refusé de leur lécher les bottes comme Keith. Résultat, ils ont foutu le meilleur à la porte pour mettre le pire dans son fauteuil. Une journée normale à Wall Street, quoi. »

 

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Rédigé par toujoursalapage

Publié dans #un goût d'Amérique

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