Victoria, héroïne de sa vie

Publié le 2 Novembre 2017

 

 

Victoria, une star adulée qui attendait depuis cinq ans d’être enfin reconnue dans le monde du cinéma, n’avait pas cru à sa nomination quand son manager lui avait annoncé la nouvelle par téléphone. Elle était restée ébahie, heureuse et interdite. Un sourire embellissait son visage.

 

 Cinq années à apparaître sur les plateaux de télé, à serrer des mains, à signer des autographes, à sourire sans se dévoiler, restant toujours sur la réserve. Certes, quelques photos d’elle, entourée d’hommes puissants lui avaient valu des critiques virulentes et dégradantes. Mais que devait-elle faire ? Rester cloîtrée dans un loft aseptisé à attendre un prince charmant qui ne la cherchait plus ou user de ses charmes pour se faire une place près des étoiles ?

 

 Dans les moments de doute, de remise en question, elle se souvenait des paroles sages que lui énonçait sa mère : « Sois toujours ce que tu veux être. Tu croiseras toujours des détracteurs qui jugeront ta conduite. Cependant n’oublie jamais que tu es la seule à vivre tes rêves ».

 

 Victoria, du haut de ses vingt-six ans, savait mettre ses atouts en valeur. D’un trait d’eyeliner, elle sublimait son regard qui avait fait évoluer sa belle carrière. Son corps svelte avait été sculpté à force d’entrainements. Elle était fière de sa silhouette.

 

    Ce soir, Victoria ferait encore des émules. Elle s’étira dans son lit comme un chat sortant de sa léthargie. Le réveil affichait dix heures et le soleil réchauffait la baie vitrée. Frénétiquement, elle attrapa son téléphone portable pour contrôler ses messages et surtout vérifier s’il était bien chargé. Cette actrice avait toujours été anxieuse. Cette angoisse qui la tenaillait, influençait son humeur. Elle vivait dans la crainte de rater un rendez-vous, qu’un script pourrait lui échapper. Certes elle avait eu des opportunités ratées mais maintenant que la gloire lui sautait au visage, elle s’était astreinte à ne jamais manquer un appel.

 

   Ce contrôle effectué, elle se détendit. Puis, un autre doute la submergea, avait-elle bien été nominée dans la catégorie « espoir féminin » ? Elle sortit précipitamment du lit, se heurtant à une pile de vêtements jetés là avec nonchalance lors de ses soirées de détente. Elle se jeta avec avidité sur le carton d’invitation blanc cassé où son nom était inscrit en lettre capitale. Rassurée, elle fit couler son café, ouvrit le frigo pour dégoter un restant de yaourt ou de fromage.

Elle but son café en se brulant les lèvres. Victoria tenta de calmer son excitation quand son regard se tourna vers son lit. Un son rauque et guttural faisait vibrer les draps. Dans sa quête de succès, elle avait oublié Igor.

 

  Igor, un personnage que l’on n’oubliait pas pourtant et qui savait toujours se rappeler à votre bon souvenir. Igor était la seule ombre au tableau de cette belle réussite. Et quelle ombre ! Cet homme mesurait un mètre quatre-vingt-dix, ressemblait à une armoire normande. Il savait utiliser ses bras quand les fans ou les indésirables s’approchaient trop près de Victoria. Certes, des personnes mal intentionnées trainaient autour du loft. Pour cette actrice, la célébrité s’accompagnait de ses aléas et il fallait s’en accommoder. Igor n’avait franchement pas la même vision des choses. Parfois, cela lui arrivait de se tromper de cible et ces incidents portaient ombrage à l’image polissée de Victoria. Pour lui, il ne s’agissait que de dommages collatéraux. Il s’accordait une marge d’erreur. Cependant celle-ci agaçait sérieusement notre belle brune.

Néanmoins, Igor avait veillé sur elle, l’avait sorti de situations douteuses et ne s’était jamais plein de ses excès. Il faut admettre que Victoria, sous ses airs angéliques, ne savait pas choisir ses amis. Parfois, Igor l’avait extirpée de descentes policières car dans certaines soirées, des stupéfiants circulaient avec trop d’abondance. Il possédait des connections à la brigade des stups. Ceux-ci, pour divers services rendus, renvoyaient l’ascenseur sans rechigné.

 

  Victoria ne se souvenait plus quand leur rencontre s’était produite ni quand leur relation sexuelle avait débuté cependant elle se sentait parfois rassurée par sa présence et parfois inquiète de son trop grand dévouement. Dans son for intérieur, elle se laissait convaincre qu’il était préférable de l’avoir comme ami et éviter de rentrer en conflit avec lui. L’aimait-elle vraiment, d’un amour déraisonné comme dans les films qu’elle tournait ? Cet amour incroyablement fort et unique qui vous fait traverser le monde entier pour retrouver l’homme ou la femme sans qui vous ne seriez rien, celui ou celle qui vous transforme et vous transporte. Elle avait su se persuader que cet amour était réservé aux personnes uniques. La passion amoureuse, elle la connaitrait à travers des rôles de femmes fragiles, aimantes. Elle vivrait ses bonheurs fugaces à travers des scènes remaniées au montage. Elle était ce personnage éphémère qui fait rêver les spectateurs le temps d’une séance. Déjà enfant, Victoria regardait avec avidité et béatitude ces icônes du cinéma défilant sur le petit et le grand écran.  Sa mère, par des remarques insidieuses, lui faisait remarquer sa niaiserie et lui rappelait que le prince charmant n’existait pas, qu’il avait revêtu ses haillons de looser. Elle reprenait l’exemple de son père qui s’était évaporé au moment d’élever son enfant. Victoria voulait échapper à cette vérité trop crue et s’était au fil du temps créée une carapace pour éviter de se livrer en amour. L’amour, dans sa vie privée, se résumait à des nuits torrides ou désespérantes dans les bras d’homme parfois virils, parfois moins mais toujours en quête de jouissance. (Pour elle ou pour eux : elle n’avait pas de réponse à fournir). Le plus souvent, au petit matin, en silence, elle reprenait ses frusques et continuait sa vie d’avant. A un moment donné de son existence, elle s’était dit que son physique pourrait lui faire gravir les échelons. Si l’amour réel lui semblait impossible peut-être pourrait-elle devenir le temps d’un instant : Sofia Lauren, Sophie Marceau, Sandra Bullock… tombée amoureuse d’un libraire de banlieue, devenir la prostituée de Richard Gere ou enfin tenter d’échapper à Gerard Butler dans le Chasseur de prime. Elle devrait par son courage et sa ténacité montrer au monde entier mais surtout à sa mère que s’accrocher à ses rêves, quelque soient les moyens d’y parvenir, et les réaliser était le seul et l’unique moyen d’échapper à la médiocrité de son existence. Certes, la tâche s’annonçait ardue néanmoins il ne fallait jamais faillir.

                                    

  Des relations charnelles, souvent médiocres avec des gens du métier, n’avaient pas été une sinécure. Outre ses détails sordides dont elle garderait un souvenir impérissable, elle avait su trouver les bons arguments (le terme chantage est trop réducteur à ce niveau) pour convaincre de son potentiel cinématographique. Victoria avait séduit par son charisme et une bonne dose de culot. Son périple avait commencé dans des boîtes de nuit de Paris. Elle avait, dans un premier temps, épluché les magazines « people », d’abord chez la coiffeuse et l’esthéticienne, chez qui elle avait reçu un soutien inconditionnel, pour trouver les lieux branchés où les personnalités faisaient la fête. Dans un deuxième temps, il fallait à la fois se faire remarquer par son look et à la fois rester discrète sur ses agissements.

 

 La mission n’était pas de tout repos. Il fallait le reconnaître. Elle avait défini sa stratégie tout en gardant un œil sur son objectif : sa réussite cinématographique. Elle s’était liée d’amitié avec les videurs des discothèques qui n’avaient pas résisté à son charme. Igor, remplaçant son cousin, portier, tomba fou amoureux de Victoria. Il lui présenta des personnes influentes. Il sut s’effacer, laissant Victoria se glisser dans les bras glacés de producteurs et de réalisateurs plus ou moins douteux. Après des coucheries infructueuses, elle ne s’était plus encombrée de sa conscience. Elle avait mis son plan à exécution et des détails croustillants de ses relations commençaient à filtrer dans les tabloïds. Soudain des propositions de tournage se profilèrent à l’horizon. Certes de petits rôles, mais dans lesquels elle s’investissait. Puis enfin, après des périodes plus difficiles, le rôle tant attendu fit son apparition. Elle serait une fille des bas-fonds de la capitale, insensible à son passé, son présent et son futur ; juste une femme fragile, posée dans un univers sans odeur et sans couleur. Elle donnerait la réplique à Vincent Cassel, chargé de retrouver la fille d’un mania de la pègre qui n’était autre que sa colocataire retrouvée assassinée dans une ruelle sombre. Victoria et Vincent mèneront l’enquête et une relation amoureuse naîtra de cette intrigue policière. Le scénario fonctionnait bien, les acteurs s’étaient investis et la gloire serait au rendez-vous.

 

Aujourd’hui était enfin le jour de sa concrétisation. Elle entrait enfin au panthéon des stars adulées, voire vénérées. Les paillettes avaient investi les lieux. Ce soir, elle serait l’héroïne de sa propre vie.

 

Un bruit sourd la fit sursauter. Un livreur toquait à la porte, il déposa devant Victoria deux boîtes blanches entourées d’un ruban bleu. Victoria, transie de bonheur, défit le nœud, ouvrit la boîte, caressa la robe Versace, sertie de paillettes dans les tons bleus. La broderie, réalisée par des ouvrières méritantes, apportait un côté glamour à ce chef d’œuvre de créativité. Elle déballa le second paquet qui contenait des escarpins. Elle ôta avec précipitation ses chaussons ridicules et désuets. Elle chaussa, avec un bonheur sans fin, cette création divine. (Cendrillon pouvait pâlir devant ses escarpins de verre, elle n’aurait jamais cette classe). Cette paire de chaussure créait un galbe parfait à ses mollets, trop potelés à son goût. Elle les enleva avec précaution de peur de les abîmer. Elle remit aussi la robe dans son papier de soie. Le bruit simple et unique du papier de soie la faisait frissonner. Cette actrice sentait son bonheur croitre durant ses heures de préparatif. Une maquilleuse et une coiffeuse allaient entrer en scène pour révéler son potentiel. Ses mains étaient moites et son impatience grandissait au fil des heures. Elle s’inquiétait de la survenue d’un bouton disgracieux, du rouge à lèvres qui risquait de filer et le plus horrible de trébucher sur le tapis rouge, le jour de la montée des marches ou pire encore un sein dévoilé. Il fallait se ressaisir, rester concentrée et surtout relire son discours pour ne pas bafouiller. Parler sans hurler, être heureuse sans cracher son bonheur à la face du monde, il fallait toujours rester digne.

 

 Son discours, d’abord griffonné sur le dos d’une enveloppe de facture, fut réécrit à maintes reprises en modifiant des termes, en raturant des remerciements et en éludant les moyens de parvenir aux succès. Elle ne tenterait pas une blague pour détendre l’atmosphère (Est-ce qu’elle avait une gueule d’atmosphère ? elle ? : cette réplique d’Arletty (prostituée au grand cœur) qu’elle avait répétée pour se l’approprier et qu’elle aurait adoré rétorquer à Louis Jouvet, dans Hôtel du Nord). Dans sa précipitation, devait elle remercier ses parents sans qui elle ne serait pas là ou les oublier sur le banc de sa mémoire ? Il était plus qu’évident pour elle de féliciter le réalisateur, ses partenaires du grand écran. Elle resterait sur cette stratégie. Igor, lui, comprendrait sûrement, que son nom ne pouvait être associé à son succès. Il aurait fallu lui trouver une place ; il ne possédait ni celle d’amant, ni celle d’un partenaire moins d’un ami. Il resterait le protecteur parfois encombrant.

 

 Pour le moment, il dormait et cet instant pouvait-il rester éternel ? Elle pouvait le réduire en cendre par la pensée mais dans la vie il aurait fallu faire appel à un homme de main pour le faire taire. Igor en savait trop de sa vie passée. Néanmoins, il savait rester dans l’ombre mais pour combien de temps ? Ne voudrait-il pas, lui aussi, sa part de lumière ? Qu’adviendrait-il si Victoria décidait de l’abandonner ? Quelle serait sa réaction ? Partirait-il avec un air de chien battu ou resterait-il accroché à son trésor comme une sangsue ? Ces questions taraudaient cette nominée aux Césars. Dans combien de films, des personnages secondaires devenaient-ils encombrants comme de vieux meubles d’un passé révolu. Les premiers rôles possédaient le pouvoir de les éliminer, de les faire disparaître et d’influencer le cours de leur destiné.

 

 Pour mettre à exécution son plan, il fallait se servir de grands moyens et cela semblait hors de portée pour Victoria. Elle se sentait seule investie de cette mission. Comment expliquer à Igor son désir de l’abandonner ? Une discussion semblait impossible car Igor ne comprenait que le langage du corps. Tout se réduisait aux poings et à une bonne bagarre. Les discussions l’épuisaient et sa capacité de réflexion avait été amoindrie par quelques combats de boxe durement gagnés. Les séquelles restaient visibles. Il serait tellement plus simple de le faire disparaître mais le clap de fin de scène n’avait pas de portée dans la vie réelle.

 

 Elle réfléchit de longues minutes aux moyens de le supprimer. Il avait certes un penchant pour la boisson mais de là à lui administrer une dose mortelle… La tâche était impossible. De plus siroter de la vodka le matin n’était pas très habituel. Il fallait réfléchir encore et le temps pressait. La drogue, il ne s’était jamais piqué ; cela aurait semblé suspect aux enquêteurs. Une seule trace d’aiguille et la dose aurait été fatale. Le coup du sort se serait acharné sur lui. Une drogue mal coupée ou associée à un produit douteux aurait achevé son existence de gardien fidèle de Victoria. Cependant, cette substance ne se trouvait pas chez le droguiste du coin.

 

 Durant ses réflexions, son corps s’était machinalement dirigé vers la cuisine. Elle avait ouvert mécaniquement le tiroir contenant une série de couteaux offerts par un ami pour leur pendaison de crémaillère. Elle saisit un couteau pour découper la viande, celui-ci était toujours aiguisé afin de découper le rôti du dimanche accompagnant inéluctablement les pommes de terre rôties qui laissaient une odeur poisseuse dans tout l’appartement et que Igor adorait. Ce repas lui donnait la nausée. Malgré son succès, elle continuait à préparer ce plat dominical et elle continuerait encore et encore…

 

Elle empoigna le couteau dont la lame luisait au soleil. Décidée, fière comme Sharon Stone, dans Basic Instinct, Victoria brandit le couteau au-dessus de la poitrine d’Igor et frappa de toutes ses forces à plusieurs reprises. Le sang giclait comme le jet du champagne qui célèbre le succès et la victoire d’une femme sur sa condition. Elle devenait son héroïne. Une jouissance envahit tout son corps. Elle était enfin libre, plus de pression. Elle contempla le corps sans vie d’Igor, regardant avec bonheur le couteau à rôti tailladant cette viande avariée. Elle était resplendissante.

 

Son sourire, barrant son visage, lui donnait un air surréaliste. Elle rejoignit la salle de bain, ôta ses vêtements tachés de sang. Elle se fit couler un bain à la violette comme tous les dimanches quand ses clients avaient été plus vicieux qu’à l’ordinaire. Elle se détendit un long moment avant de songer à revêtir la robe de son créateur préféré. Elle avait su gardé les billets supplémentaires glissés par des clients reconnaissants de ses prestations tarifées. Petit à petit, elle avait amassé ce petit pécule qui la ferait briller devant les photographes. Elle glissa sa main dans ses cheveux, décida de porter un chignon à la manière de Brigitte Bardot dans les années 60. La brosse glissa dans ses cheveux, elle aimait cette sensation. Ceci la replongeait dans certains moments heureux de son existence. Machinalement, elle ouvrit son pot de crème qu’elle porta à son nez. Elle frissonna de bonheur. Son jour de gloire la comblait d’un bonheur idyllique. Elle fit glisser le pinceau d’eyeliner sur ses paupières délicates qu’elle avait su protéger des coups répétés d’Igor, le bienfaiteur. Le bienheureux gisait dans son lit de soie. Lui aussi avait revêtu sa plus belle création : une mort digne de son dévouement à la cause des prostituées.

 

 Victoria se saisit de ses escarpins, les chaussa, glissa, dans le lecteur cd, la douce mélodie du bonheur. Elle se mit à tournoyer, à virevolter dans cet appartement étroit et maudit. Elle ouvrit la baie vitrée pour laisser pénétrer le soleil. La vie était enfin là.

 

Les heures s’égrenaient et sa joie ne quittait pas son visage. Le moment de sa consécration avait sonné. A vingt et une heure précise, les journalistes de plusieurs chaînes viendraient admirer son chef d’œuvre. Ils sonneraient au 5 impasse Mirabeau. Elle les recevrait comme une star sait recevoir. Elle obtiendrait le prix du public et de ses collègues pour service rendu à la nation. La brillante carrière de Victoria serait en première page, à la Une de toutes les rédactions.  Les flashs crépiteraient durant son anoblissement. Elle deviendrait le centre de toutes les attentions. Victoria, la fille de province, inconnue du grand public avant cette consécration, avait enfin mis fin à son calvaire. Elle avait abattu son protecteur de son sang-froid et avec détermination. S destinée prenait enfin la tournure de ses rêves. Victoria s’était enfin affranchi de toutes les règles et regagnait enfin le pouvoir de devenir une autre.

A vingt heures quarante, Victoria composa le numéro de téléphone et prit sa plus belle voix pour annoncer son succès. La journaliste, à l’autre bout de l’appareil, félicitait Victoria de cette belle réussite. Elle prit note de l’adresse exacte où se situait l’homme sans vie et sa meurtrière. Elle garda Victoria en ligne afin que celle-ci lui raconte en détails cette incroyable et meurtrière aventure.

 

Pendant son entretien téléphonique, la sonnette de sa porte retentit. Victoria sentit un frisson parcourir son échine. Elle remercia la journaliste pour son oreille attentive. Elle se dirigea vers la porte, pris le temps de se mirer une dernière fois dans son miroir, remit une mèche en place dans son chignon. Elle ouvrit la porte avec le plus grand sourire. Elle fut surprise de découvrir des policiers. Les hommes armés avaient mis en joue la meurtrière. Une femme, surgit de nulle part, saisit les poignets de Victoria et fit glisser les menottes.

 

Les yeux de Victoria s’embrumèrent, les larmes coulèrent sur ses joues trop maquillées. Elle était déçue car aucun photographe ni aucun journaliste n’avait fait le déplacement. Elle restait muette face aux questions des enquêteurs. Elle était rentrée dans un mutisme profond. Victoria monta dans une voiture banalisée surmontée d’un gyrophare bleu. Seule lueur de son succès !

 

 

 

 

Rédigé par toujoursalapage

Publié dans #Once upon a time...

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