Marie chez les nudistes #18

Publié le 8 Mars 2012

 Faire le point sur moi ne va pas être une mince affaire. Je vais sûrement commencer par le point d'interrogation. Déjà sur mes avancées mentales. Je constate que je tolère mieux mon corps malgré les aléas du soleil. Je me sens moins emprisonnée dans ma bouée. Celle-ci s'est dégonflée mais il reste de beaux gros flotteurs qu'il est difficile de dissimuler. Le terme dissimuler dans un camps de nudiste est un terme banni.

 Je suis plus à l'aise dans mes mouvements. J'accepte les critiques légères sur mon physique et arrive à en rire. Le premier remède enseigné aux personnes mal dans leur peau est de dédramatiser et le second est de rire de soi. En moins d'une semaine, je souris et remarque que j'accepte la nudité des autres. Je suis en progrès.

 Passons à la question sentimentale. J'ai découvert des campeurs tolérants, amusants. En bref, j'ai de nouveaux amis qui auront eu le privilège de me voir nue. Mes amis, dans la vraie vie, ne m'ont jamais vu en maillot de bain. La dernière fois qu'une amie a regardé mon corps de déesse, cela remonte au collège après le cours de piscine qui fut le plus dur calvaire de ma vie. Au lycée, j'avais inventé toutes les dispenses afin d'éviter ces séances d'humiliations. J'aurais pu en écrire un livre qui se serait intitulé "Comment sécher les cours de flotte ?" Un titre aguicheur qui aurait tenté les déprimés du grand bassin. Bon, je reconnais que certaines dispenses m'ont valu des retenues pour usurpation de signature. Désolée papa, si tu lis un jour ces quelques lignes: saches que je l'ai fait pour une bonne cause (la mienne).

 Dans la question sentimentale, on inclue toujours le flirt, le coup de foudre...En ce qui me concerne, je crois toujours que le prince charmant va venir avec son destrier. Bon, depuis que je suis adulte et que je peux acheter de nouveaux livres et regarder des séries américaines à l'eau de rose; j'attends le beau mec, avec la belle voiture, le cottage...Pour simplifier, j'attends le package vendu dans "Pretty Woman" ou " Coup de foudre à Notthing Hill" ou encore "Twillight". Je reconnais que dans mon cas, il y a du boulot. Je n'ai pas seize ans et je ne vais plus au lycée. Ces temps-ci, je croise très peu de loup-garoux ou de vampires. Ce n'est sûrement pas la saison. Dans un autre cas, la prostitution n'est pas ma tasse de thé. J'ai déjà des difficultés à accepter mon corps donc ce n'est pas pour le vendre. Après il faut vraiment trouver un acheteur, riche, intelligent...Ils se font rare dans ce style de ruelle, ils préfèrent commander sur catalogue. Enfin, pour le dernier cas, je ne suis pas une super star qui fuit les photographes et me réfugie chez un inconnu. Donc revenons au néant qui habite mes pensées.

 Résignée, je conviens que je n'étais pas là pour trouver l'homme de ma vie. Internet s'en charge pour moi. Tout au moins internet débite mon compte tous les mois et ne me propose pas beaucoup d'offres. A une époque, les hommes aimaient les "Grâces de Rubens" maintenant la mode est aux spaghettis sans sauce. Il faut juste accepter cette équation.

 Mes pensées s'échappent et je dois me décider réellement si je participe ou non à l'élection de Miss camping, toute nue...


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Rédigé par toujoursalapage

Publié dans #Once upon a time...

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M
J'adore ce petit clin d'oeil sur Twilight !!!
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