Le Tour d'écrou : Henry James

Laissez-vous embarquer dans un monde parallèle où vos sens ne vous seront d'aucune utilité. Vous aurez beau chercher une explication à cette histoire, elle demeurera anecdotique. 

Un noble invite des amis autour d'un verre et d'un feu de cheminée. Fin du XVIIIième début du XIXième siècle, le seul moyen de se divertir est d'écouter des histoires. Un homme propose une lecture d'un récit qu'il a reçu il y a quelques temps et ne sait qu'en penser.

Entrons dans le vive du sujet !

Une jeune femme est recrutée pour donner une éducation à deux enfants adorables qui ont perdu leurs parents. L'oncle, un riche notable, ne peut pas pallier à cette tache. La jeune préceptrice découvre des enfants, beaux, intelligents qui cachent un lourd secret. Les scènes se jouent dans un château excentré de la ville où vivent en autarcie des domestiques et leurs petits maîtres. De découvertes en découvertes, la maîtresse enquête sur des phénomènes étranges.

J'ai rare perdu mon latin dans un roman, mais là, Henry James m'a baladé de manière évidente. Malgré des retours en arrière, j'ai douté des vivants et des morts. Quelle vérité domine le roman? Est-ce ces charmants enfants qui méritent notre confiance, les employés de maison ou les visiteurs du passé ?

Je vous laisse dévorer ce roman.

Dans mon ignorance, mon aveuglement,- peut-être aussi ma fatuité, - je trouvais tout simple d'assumer la direction d'une éducation de garçon, qui, à tout prendre, n'en était qu'à ses débuts. Je suis même incapable de me rappeler aujourd'hui ce que je comptais faire, à la fin des vacances, pour la reprise de ses études. En théorie, il était je me rends compte, maintenant, que, durant des semaines, ce fut plutôt moi qui pris les leçons....

(...) Mrs. Grose : "Je vous avoue que ce que vous me dites de son mensonge et de son insolence me semblent des symptômes moins encourageants que je n'espérais de la révélation en lui de la nature humaine. Tout de même, fis.je, rêveuse, j'en tiendrais compte, car, plus que jamais, je sens qu'il faut veiller."

"Elle n'est pas là, chère petite demoiselle, personne n'est là, et vous ne voyez rien, pauvre chérie, Comment la pauvre miss Jessel pourrait-elle...puisqu'elle est morte et enterrée, la pauvre miss Jessel ? Nous le savons bien, nous, - n'est-ce pas, mon amour ? " - Et balbutiante, elle suppliait l'enfant. "Tout ça, c'est une erreur, c'est une blague, des histoires, et nous allons renter le plus vite que nous pourrons."