Nicolas Feuz : Procureur à Neuchâtel et auteur de polar!

Publié le 17 Mai 2019

Nicolas Feuz : Procureur à Neuchâtel et auteur de polar!

Avec Nicolas Feuz, qui aborde la question dans son métier, le lecteur entre dans le vif du sujet. Pas de fioriture dans le monde du crime ! Dans "le miroir des âmes", le décor est planté dès les premières pages, les présentations ne débordent pas dans le sentimentalisme. 

 

L'entrée en matière s'avère directe : un meurtre disséqué au scalpel à la mode sadique. Là, le lecteur se confronte à un pro. engagé pour éradiquer le problème et faire comprendre aux curieux (qui en doutaient encore) qu'ils devraient oublier Le Vénitien.

 

Dans le monde de la prostitution légale à Genève, des proxénètes manipulent les autorités. La traite des blanches côtoie les dealers sous une toile de fond opaque entachée de meurtres atroces.

 

Un livre à ne pas offrir aux âmes sensibles. Le lecteur doit avoir le cœur accroché (le meurtre de la prostituée me retourne encore l'estomac). Nicolas Feuz guide le lecteur dans sa ville. Pour les Suisses, la découverte des rues, des bistrots et des lieux historiques apporte un cachet supplémentaire à l'histoire. Il lui accorde un accent de vérité. Le rythme est donné dans des chapitres très courts qui battent comme les battements d'un cœur en arythmie. Les enquêtes se croisent pour atteindre le même objectif : arrêter le massacre. Le bémol qu'il faut reconnaître à ce roman, c'est l'épaisseur des personnages qui reste trop fine. Le lecteur s'attache certes à certains personnages mais aimerait connaître plus leur ressenti.

 

Le lecteur a besoin de connaître les ressorts de ces enquêtes: pourquoi un attentat visant un procureur?, Pourquoi le corps béant d'un flic est laissé à l'abandon? Quels sont les liens qui tiennent l'Etat et la pègre?

De nombreuses questions que cette double enquête tente d'élucider !

Robert Balla, dit Berti, était le tenancier du salon. Son mac, en d'autres termes. Il avait fait venir Alba de la frontière kosovare en lui promettant, comme aux autres, monts et merveilles : la Suisse était riche, elle vivrait come une princesse et pourrait largement faire vivre sa famille au pays, Berti avait simplement omis de lui préciser qu'elle devrait travailler sans revenus durant de longs mois pour pouvoir rembourser son voyage et récupérer le passeport qu'elle lui avait laissé en gage, à son arrivée à Neuchâtel.

Les blessures à la tête et les brûlures de cigarette sur les bras n'étaient pas le pire. Alba en avait vu d'autres en six mois. Le "spectacle" que lui avait promis Berti se situait plus bas, en dessous des épaules.

A partir de la poitrine, Aureola n'était plus qu'une plaie. Marku se tenait à côté d'elle, un couteau à la main. La brute lui avait tranché les seins.

Le sang ruisselait sur le corps dénudé, pour former une flaque visqueuse aux pieds de la malheureuse. Les deux amas de chair coupée gisait dans la mare pourpre.

Le chef de l'ICS agrippa la tige de verre, dont la pointe s'était brisée lors de l'impact. Elle avait transpercé son torse de part en part et ressortait devant lui, d'une trentaine de centimètres. Il essaya de se dégager de ce pal, en ensanglantant ses poings. Derrière, Le Vénitien tenait fermement son arme.

Rédigé par toujoursalapage

Publié dans #roman, #p'tit polar entre amis, #Feuz Nicolas, #Procureur à Neuchâtel

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article