Premier flocon
Publié le 26 Novembre 2010
Fragile, aérien, flottant,
soufflé par le vent
de l'hiver naissant,
tu glisses paisible
sur cette terre que le givre a rendu hostile.
Tu t'accroches aux branches
dans un léger frisson
avant de disparaître, mon beau flocon.
Tu te couches sur la campagne
pour la couvrir d'un long manteau blanc.
Tu es cristallin
Tu te fais câlin
quand je te prends dans mes mains.
Les lumières des chaumières
te rendent un hommage
pour d'heureux présages.
Les enfants emmitouflés et émerveillés
courent pour t'attraper.
Tu te fais volatile
toujours aussi versatile.
Avec agilité, l'enfant te presse
pour former de jolis projectiles.
Les cris joyeux emplissent nos âmes,
réchauffent la campagne.
La fumée des cheminées
parfument ton déclin
sans que celui-ci soit un mauvais destin.
Tu illumines nos hivers
avec ta fragilité, ta sensibilité
pour atteindre une gaieté insoupçonnée.