Marie chez les nudistes #4

Publié le 22 Septembre 2011

 Je roule tranquillement sur l'autoroute en suivant scrupuleusement les indications de mon GPS. Je vérifie constamment mon compteur afin de ne pas être en infraction. J'avoue ne jamais avoir eu un procès-verbal pour non respect des règles. Je suis comme cela, jamais de vague, toujours dans le rang.

 Et si, je tentais un excès de vitesse. Un petit, juste l'histoire d'être dans la norme. J'appuie sur l'accélérateur, frôle le cent trente à la place du cent dix sur une distance de vingt kilomètres. Hélas, aucun radar, pas un gendarme à l'horizon. Même dans mon désir de braver l'interdit, je suis ridicule.

 Il me reste encore une centaine de kilomètres à parcourir. Je sens de légères contractions dans mon abdomen, une envie d'aller aux toilettes. Cela me rappelle le moment où je passais mes examens et que le stress m'obligeait à me rendre aux toilettes toutes les cinq minutes. Je décide de sortir sur une aire d'autoroute, de me détendre et de prendre un café.

 Après cette pause, je me booste et reprends le volant.

 Après une heure de route, je dois sortir de l'autoroute afin de rejoindre les départementales, puis nationales et enfin apparaît le panneau "Agde". Je refais une pause, cette fois dans le but de dénicher mon lieu de résidence. Je trouve rapidement l'itinéraire. Il est placardé en haut d'un panneau "Camps de nudistes : prochaine à droite". J'avale ma salive qui me manque. Mes mains sont moites et je ne suis pas franchement fière. -Une vraie gourdasse-.

 Je gare mon véhicule à proximité de l'entrée. Je prends mon courage à deux mains, descends de mon véhicule et me promène avec nonchalance autour du lieu. Il me faut encore un peu de temps pour me faire à l'idée de me dénuder.

 Une grande bouffée d'oxygène et hop, direction la réception. Je sonne car la porte est close et pour cause...

 Après une impulsion électrique, la porte s'ouvre (comme à la banque). J'ai les jambes qui flageolent; Mes joues rougissent au fur et à mesure que j'avance vers le réceptionniste. Je ne perçois que son torse velu et cela me panique. Je débute un semblant de conversation. Je veux plutôt dire je bafouille, je zozote. Je recommence trois fois ma phrase.

 Au bout de quelques secondes, je perçois un  silence et surtout un regard fixé sur moi. Je lève enfin les yeux. Mon regard était resté collé au torse de ce monsieur. C'est un homme jovial qui sourit de mon embarras. Il me calme et insiste sur le fait que c'est une communauté de personnes saines d'esprit qui ont besoin de retrouver les valeurs de la vie.

 Je suis rassurée et décide de franchir le pas. Il m'indique une pièce afin de me dévêtir....

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Rédigé par toujoursalapage

Publié dans #Once upon a time...

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M
<br /> Est ce du vécu pour l'écrivain?<br /> <br /> <br />
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T
<br /> <br /> L'écrivain doit toujours garder une part de mystère <br /> <br /> <br /> <br />