La Peur : Stefan Zweig
Publié le 30 Août 2011
Y a quelqu'un qui m'a dit de lire :
La Peur de Stefan Zweig
Que celui qui n'a jamais ressenti cette angoisse qui lacère les entrailles, vous pétrifie l'âme, me jette la première pierre.
Stefan Zweig aborde la peur à travers six nouvelles toutes différentes. Le terme unique "peur" recèle une multitude de sentiments, mise en évidence par divers comportements et conséquences. Chacun possède en soi ses propres craintes ou appréhensions face à un évènement et son taux de panique est difficilement comparable d'une personne à l'autre.
Dans les quatre premières nouvelles, le lecteur ressent chaque émotion fidèlement détaillée par Stefan Zweig. Le lecteur éprouvera moins les soubresauts de la peur, durant sa lecture des dernières nouvelles, car elle est abordée sous un autre angle. Parfois la peur s'exprime de manière visuelle et parfois de manière introspective. Pour certains, la peur est liée à un méfait pour d'autres c'est une inquiétude liée au temps ou à l'angoisse de ne rien pouvoir laisser après leur mort.
Voici quelques citations tirées du recueil :
" Elle avait besoin de voir du monde, de quelques heures de repos loin d'elle-même, loin de cette solitude meurtrière de la peur."
" Dehors l'attendait déjà le peur, impatiente de l'empoigner et qui lui comprimait si impérieusement le coeur que dés les premières marches elle était essoufflée."
" Il y a derrière chaque fenêtre, chaque vitrine, chaque rideau, chaque pot de fleurs, deux yeux qui vous épient; vous êtes à cent lieues de vous croire surveillé, vous pensez errer à travers les rues solitaire, ignoré, et vous êtes environné d'espions bénévoles."
" La peur me glaçait à l'idée que je retenais de vive force un morceau de la chair vivante d'un autre homme."
" Pourtant, je sais que les livres sont faits pour unir les hommes par-delà la mort et nous défendre contre l'ennemi le plus implacable de toute vie, l'oubli."