Dis raconte moi une histoire (suite)

Publié le 20 Octobre 2010

"- oui, allo! Excusez-moi de vous déranger à une heure aussi tardive mais je cherchais à entrer en contact avec Monsieur Bartoloméo.

- Qui dois-je annoncer?

- je suis Mademoiselle Leauclaire, nous nous sommes rencontrés à la descente de son avion.

- Veuillez patienter, je vais me renseigner."


 J'entendis une douce musique de mise en attente qui avait été composée à l'usage exclusif de Monsieur Bartoloméo. Son nom était chanté en canon,plutôt plaisant. Mais cela devenait abrutissant à la longue, car cela faisait au moins quinze minutes que j'étais en attente. Ma patience commençait à me faire défaut, quand mon interlocutrice me prévint que Monsieur Bartoloméo m'attendait chez lui. Celui-ci avait des éléments à me révéler mais aucunement par téléphone. Je confirmais à cette intendante que je devais me débarrasser de mon agent en civil pour me rendre en toute discrétion chez lui. (chose qui me semblait ardue). Elle comprit mon argumentation et me fit comprendre que je n'aurais aucun problème à sortir ce soir. J'étais passablement étonnée de cette affirmation. Elle fixa l'heure du rendez-vous et me donna l'adresse dans une totale désinvolture. Il me restait deux heures pour peaufiner un plan. Je commençais par prendre une bonne douche, me préparer et inscrire sur mon ordinateur un message où je mentionnais le lieu où je me rendais et la personne que j'allais rencontrer. J'avoue que je n'étais pas rassurée. Prendre le maximum de précaution devenait ma devise. J'étais toujours armée donc en sécurité. Je regardais de nouveau par la fenêtre de façon discrète pour ne pas être repérée. Mais stupéfaction, la voiture banalisée avait quittée sa place. Celle-ci était bien libre. Je comptais le nombre de place restée vacante; elle était unique. J'ouvrais la fenêtre, allongeais le cou pour pouvoir parcourir du regard toute ma rue. La voiture n'était plus là.

 Monsieur Bartoloméo n'avait aucun pouvoir dans cette ville. C'était évident, Monsieur Stylet avait relevé son collègue. Je n'avais pas besoin de deux agents pour ma sécurité, plutôt ma surveillance. Je commandais un taxi que je fis garer dans la rue voisine. Je fermais la porte de mon appartement avec délicatesse. Je soulevais celle-ci car les gonds grinçaient. Il ne fallait surtout pas que je me fasse repérer.

 Après une course intensive, je me glissais à l'arrière du taxi. Dans un souffle, je donnais la direction de l'hôtel particulier de Monsieur Bartoloméo. Après quelques minutes de panique, je reprenais mes esprits; Je me retournais sans cesse pour vérifier que nous n'étions pas suivis. Le chauffeur, étonné, me demanda si je me portais bien. Je lui répondais par l'affirmative.

 Au bout d'une demie-heure de route, nous entrâmes dans une propriété privée où l'allée gravillonnée serpentait autour d'arbres millénaires. C'était une demeure romantique avec des allures de château qui ne correspondait pas du tout au style affiché de son propriétaire.

 Je fus introduite dans un salon feutré où une cheminée éclairait et réchauffait la pièce....

 

 

Rédigé par alapage

Publié dans #Once upon a time...

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