Comment se débarrasser d'un ado d'appartement: Anne de Rancourt
Publié le 22 Avril 2013
Y a quelqu'un qui m'a dit de lire (toujours au festival "littérature et journalisme" de Metz)
"Comment se débarrasser d'un ado d'appartement" d'Anne de Rancourt
Vous étiez persuadé qu'il avait disparu. Non, il s'est transformé !
Votre ado a grandi et est devenu un "adulescent". Ce spécimen a atteint sa majorité et demeure toujours dans votre résidence. Les caractéristiques de l'adolescence sont ancrées dans ses gènes. S'y est ajoutée l'obtention de ses différents diplômes.
Anne de Rancourt dévoile un pan méconnu pour certaines familles (les veinardes) le syndrome de Tanguy. Ce phénomène tend à s'étendre et à se généraliser. Cette auteure donne des pistes de réflexions sur les moyens politiquement corrects ou non de donner des ailes à ses adultes accrochés au cocon familial.
Avec l'humour, comme marque de fabrique, Anne de Rancourt, une prof d'Allemand, éleveuse de quatre garçons (chapeau bas!) flagelle les idées reçues. Elle décrit les archétypes de l'adulte, chômeur, masculin (elle n'a eu que des garçons!), vivant aux crochets de leur mère. Elle ne discrédite en au cas les mères nerveusement fatiguées qui utilisent des moyens peu recommandables pour expulser "la moule" qui végète. Elle l'aide avec insistance à trouver un emploi. Elle déploie toute l'énergie possible pour éloigner leur progéniture de leur appartement.
Ces mères, volubiles, auront un pincement au coeur quand leur enfant (oups adulte) leur annoncera leur départ. Certes, la valise et les cartons seront vite réalisés car l'auteur met en garde les mamans, il existe des départs boomerang.
Anne de Rancourt prévient ces lecteurs (trices) qu'un enfant heureux est un adulte qui a quitté l'appartement.
Ce livre peut être offert à un adulescent vivant à demeure ou à des parents qui n'ont pas coupé le cordon. Pour les autres, les techniques illustrées ne seront pas une découverte mais un joli souvenir.
Voici quelques citations tirées du livre:
"Votre adulescent d'appartement est logiquement et officiellement prêt à l'emploi...
À condition qu'il en trouve un !
Donc, à condition qu'il encherche un."
"Contractons donc les deux appellations ci-dessus mentionnées, inadaptées l'une et l'autre à la personne qui "demeure" (dans tous les sens du terme) et ronronne chez vous, tel Alexandre le Bienheureux, et nommons cet être mi-adolscent, mi-adulte, mi-amorphe, ùi-exaspérant..."ADULESCENT". On saura mieux de quoi, pardon, de QUI l'on parle."
"[...] Pourquoi êtes-vous la mère d'un ramier racheto du rachidien, ralenti du bulbe, amoindri du cortex, ramolli de la moelle qui n'arrive pas à quitter le nid? Qui a dit "génération montante"? Génération vautrante, dégringolante, avachissante, dégoulinante, plutôt, oui! C'est vrai, y en a marre ! Vous n'en voyez plus la fin de ce maternage à long terme ! Que c'est long, mais que c'est long d'élever un bébé ! Et pourquoi êtes-vous si seule pour mener à bien cette mission?"