Charlie n'est pas rentrée : Nicci French
Publié le 16 Juin 2011
Y a quelqu'un qui m'a dit de lire
Charlie n'est pas rentrée de Nicci French
Il est évident que j'ai du retard dans cette critique, je ne chercherai aucune excuse comme le chien a dévoré le livre ou mon fils l'a barbouillé de chocolat. Hélas, je
reconnais mon impuissance devant cette histoire. Je me suis forcée à lire les cinquante premières pages, puis mon regard a été attiré par d'autres livres. J'ai succombé, j'ai reposé le
roman. Puis, je me suis ressaisie, je devais donner une chance à ces auteurs. J'ai continué ma lecture avec lassitude. Enfin, les premiers mots sont apparus comme la lanterne du naufragé au bout
de la mine. J'ai aimé la fin du livre car les choses bougeaient enfin. L'action prenait enfin son essor.
Nicci French raconte le combat d'une mère dont la fille a disparu. Les débuts du roman sont principalement axés sur une recherche menée par la mère qui, dés les premières heures d'absences de sa fille, a l'intime conviction qu'un malheur est arrivé. Sur cette île, personne ne la croît mais Nina se bat contre cette idée. Aura-t-elle raison de se battre ? Sa fille a-t-elle réellement disparu ? A-t-elle fait une fugue ? De toutes évidences, une adolescente reste toujours un grand mystère.
A mon avis, je ne le glisserai pas dans ma valise, il risquerait d'être emporté par la marée.
Voici quelques citations tirées du roman :
"Enfin, Charlie m'avait toujours confié ses craintes, ses difficultés, ses problèmes avec une franchise presque terrifiante, tant et si bien que parfois ses confidences m'avaient pesé."
" Votre fille va probablement bien. Elle a juste besoin d'un peu de temps pour réfléchir à tête reposée."
" Si, justement. Ta fille a fait vivre un enfer à la mienne pendant des mois. La nuit dernière Charlie a dormi ici, et aujourd'hui, elle fait une fugue. Nul besoin d'être un génie pour établir un lien entre ces deux évènements. Il s'est passé quelque chose."
" J'avais toujours pensé que si elle ou Jackson avaient besoin de moi, je le sentirais et saurais où les trouver, comme si chacun pouvait envoyer des signaux de détresse que moi seule, leur mère, étais capable de capter. Mais maintenant, je ne le pensais plus."
" Et sur cette étendue désolée de vase et de galets, sous les falaises croulantes, il y avait le blockhaus, qui se vidait peu à peu avant d'être de nouveau envahi par les flots. Un corps avait été extrait des eaux sombres, le sang avait été lavé."