Béa de Capri à Carnon : Paul Villach
Publié le 3 Janvier 2011
Y a quelqu'un qui m'a dit de lire :
Béa de Capri à Carnon de Paul Villach
J'ai été séduite par cet auteur hors du commun qui lie avec avidité la passion amoureuse avec la découverte de l'Italie. Il parsème ce roman de touches érotiques. Leurs descriptions
frôlent le mystique, comme l'amour du personnage principal qui béatifie son unique passion, le corps de cette femme.
Paul Villach promène ses personnages au grès de ses propres passions : l'art, la culture du beau et l'Italie. Il décrit le corps de cette femme comme une statue de la Rome Antique. Elle est sacralisée.
Ce roman est une invitation à la découverte : celle d'un pays magnifique et au combien romantique et celle de la découverte charnelle d'un homme, l'amant, et d'une femme, Béa, que l'on pourrait classer X.
La lecture est très agréable, sans fausse note. Le rythme des villes visitées est soutenue et donne la mesure de cet érotisme mystique qui dévore l'amant.
Le narrateur est un homme ce qui donne au lecteur un point de vue différent des romans actuels écrits, par des hommes, utilisant des narratrices, pour des lectrices. Cet vision de l'amour d'un homme envers Béa redonne un souffle à la littérature masculine et féminine.
Voici quelques citations tirées du roman :
"La grâce ne se laisse pas décrire mais seulement contempler."
"La tendresse s'est coulée avec le temps entre nous dans le lit des effusions originelles. Une vie paisible a érodé passion et contrariétés."
"Sur fond, bleu, vert, jaune ou rouge, Béa, de face, de profil ou de trois quarts, prise en buste ou de visage, me livre un kaléidoscope des instants fugaces et changeants que je vois passer sur ses traits, comme l'ombre rapide des nuages par grand vent sur la fourrure végétale d'un champ de céréales ondulant sur les collines ondoyantes de Toscane, quand, parvenue à l'acmé de son excitation, elle s'abandonne au plaisir qui l'envahit et la submerge jusqu'à se tordre et gémir."
" Enfin, je ne sais pas, je ne sais plus. Tout ce que je sais, c'est qu'elle était fête pour moi."