Aimer (quand même) le XXIe siècle : Jean-Louis Servan-Schreiber
Publié le 13 Septembre 2012
Y a quelqu'un qui m'a dit de lire
Aimer (quand même) le XXIe siècle de Jean-Louis Servan-Schreiber
Arrêtons de blasphémer sur notre siècle ! Forcé de constater que les siècles se suivent et ne se ressemblent pas, Jean-Louis Servan-Schreiber tente de nous donner les clés pour le comprendre. Il en redéfinit les contours pour mieux nous approprier.
Le XXIe siècle effraie car les valeurs fondatrices des siècles passés sont remises en cause. Les textes bibliques sont tombés en désuétude, ou ont été réduits en cendres par des logiques scientifiques.
Les fondements de la politique ont démontré leur finalité. L'homme moderne doit donc donner d'autres sens à sa vie. Internet, les communications virtuelles ont remplacé progressivement les relations humaines, les distendant, les réduisant par sa démultiplication. Les réseaux sociaux se développent de manière à combler un manque de sociabilité.
Mais ce qui manque de manière évidente à l'homme est le temps. Les inventions modernes et les machines devaient donner du temps à l'individu cependant une machine révolutionnaire (le petit écran) a anéanti le rêve.
Attention, Jean-Louis Servan-Schreiber ne nous dresse pas un portrait négatif de notre avenir. Il élabore un constat qui n'aura pas échappé à des lecteurs qui contemplent et réfléchissent sur le sens de leur vie.
Il admet que ce siècle apporte son lot d'évolution comme les siècles passés. Il affirme que le XXIème siècle sera féminin et replacera des valeurs au coeur de notre humanité.
J'avoue avoir apprécié les croquis accompagnant cet écrit: de jolis clins d'oeil humoristiques.
Laissons le temps à notre nouveau siècle de se développer !
Voici quelques citations tirées de l'essai:
"Notre marche vers l'individualisme avait commencé bien avant que l'on ait pu concevoir les ordinateurs. La révolution technologique est née, presque par surprise, du fait d'une poignée d'individus qui, comme toujours dans ces cas-là, ne pouvaient avoir notion du raz de marée économique et sociétal qu'ils allaient déclencher. C'est bien de cette rencontre fortuite que découle la situation actuelle de notre espèce."
"Plutôt que de chater avec ta mère...télécharge-la donc à dîner."
"Le temps que nous pouvions consacrer à chaque activité ou loisir s'est réduit, pour faire la place à d'autres, d'où un stress grandissant et, pire encore, de moins en moins de recul pour prévoir, comprendre, peser les conséquences de ce que nous entreprenons."