Joyeux suicide et bonne année ! : Sophie de Villenoisy

Publié le 30 Décembre 2017

Joyeux suicide et bonne année ! : Sophie de Villenoisy

    Je soupçonne des sourcils levés et craintifs sur ce nouvel article. Ne vous bilez pas trop ! Ce roman est une bouffée d'oxygène.

 

  Sylvie Chabert vient d'enterrer son père et ne respire franchement pas la joie de vivre. Le bilan de sa vie s'avère médiocre. Sylvie est passée à côté de sa vie pendant quarante-cinq ans. Un soir, au bord de la Seine une femme saute à l'eau pour sauver un noyé. Les badauds applaudissent cette femme courageuse cependant Sylvie, elle, reconnait le courage de ce suicidaire. De cet évènement, elle déduit qu'elle veut en finir. Pour faire par cette belle idée, elle prend rendez-vous avec un psy. Celui-ci ne la dissuade pas pour son geste et lui propose de fixer la date. Mais avant la date butoir, elle devra venir régulièrement  à son cabinet.

 

  Cette thérapie, hors normes, prête à sourire et laisse le lecteur suivre les aventures burlesques de cette quadragénaire coincée.

  A lire durant les fêtes !

Aujourd'hui je suis juste célibataire un peu terne en préménopause, qui ne donne son corps et son âme à personne. Qui va me demander : "Tu baises un peu? C'est important de jouir, ne te laisse pas bouffer par la solitude:"

A mon tour je le regarde et je le sens nerveux. Je l'ai pris de court. Il a l'air moins sûr de lui. Il a peur. Peur pour moi? Ou peur pour lui? Jusqu'alors je n'avais jamais réfléchi à l'impact de ma propre mort sur son travail. J'imagine que ça la fout un peu mal. Ce serait comme un échec. Mais il s'imaginait quoi? Qu'il allait me ramener à la vie avec ses statues vaudoues? Qu'il allait me sauver, malgré moi? En quoi est-ce si dérangeant de choisir sa propre mort? On va tous mourir. On finit tous dans la même boîte. Et s'éteindre en son âme et conscience n'est pas moins absurde que de passer sous un bus. Ou de s'effondrer dans la rue un sac de commissions à la main. En quoi ma mort serait-elle un échec pour lui? C'est la mienne.

- C'est vrai. Tu as raison, je ne connais pas la vie de couple. Mais je connais bien la solitude et tu en prends le chemin, Véronique. Tu ne te rends pas compte, mais ton chagrin, ton esprit de vengeance ne font de mal qu'à toi-même.Ils t'isolent. Tu te coupes de toi-même des autres, de tes enfants. A ressasser toute seule dans ton coin, tu lasses. La solitude c'est comme tomber au fond d'une crevasse, tu es blessée, tu souffres, tu as mal, tu as besoin d'aide pour remonter, mais d'où tu es personne ne te voit ni ne t'entend. Et permets-moi de te dire que la glace autour de toi est fragile.

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Rédigé par toujoursalapage

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