Calendar Girl Janvier : Audrey Carlan
Publié le 30 Septembre 2017
Bon, comment vous expliquez que je ne suis franchement pas adepte des cycles littéraires. Je pense qu'il n'est pas nécessaire de trop épiloguer sur le concept. Quand je ferme un roman, un récit historique (quoique l'Histoire continue toujours) ou un polar, j'apprécie que la fin de cette histoire funeste ou son"happy end" soit définitive. Si je désire continuer à faire vivre ce personnage imaginaire, je laisse divaguer mon esprit.
Cependant, certains phénomènes prennent de l'ampleur donc inéluctablement je me dois de vous donner mon avis. (Mais cela reste ma propre vision).
Le phénomène de New Romance tente de redonner ses lettres de noblesse au roman d'amour connu souvent sous la publication "Harlequin". Ces romans à l'eau de rose avaient le mérite de s'arrêter au point final. Dans la nouvelle vague, l'héroïne traverse douze rencontres durant douze mois. Aurais-je la patience? - j'en doute!
Mia, confrontée à l'hospitalisation de son père (tabassé pour dette à un usurier qui n'est rien d'autre que l'ex de Mia), doit rembourser une dette d'un million de dollars. Pour réunir cette somme, elle rejoint l'entreprise d'Escort tenue par sa tante (une jolie famille :) ). Sa tante lui propose de passer un mois (d'où le calendar) avec des hommes riches. Coucher est un bonus non déclaré à l'entreprise. Dans le "Calendar de Janvier", Mia rencontre l'homme idyllique et trop parfait. Néanmoins, cette rencontre magique sur la plage de Malibu révélera-t-elle des vices cachés?
Soyons optimiste, cette série est bien structurée avec un schéma narratif qui se tient. L'écriture est fluide cependant elle manque d'originalité. Le lecteur s'ennuie, certes il s'attache à Mia sans aucune marque de sensibilité. Si le lecteur désire retrouver "50 nuances de Grey" en plus soft, il frappe à la bonne maison d'édition. Même les ados doutent de la véracité du récit et abandonnent volontiers dans leur bibliothèque à la fin de la lecture d'avril. Pourquoi ? Je l'ignore.
Je vous laisse le soin de me donner des nouvelles de Mia Saunders , son père et Wes, car pour moi, l'aventure s'arrête au premier mois.
- Je veux seulement dire que si tu acceptes ce boulot, tu as juste à te faire belle et à beaucoup baiser. ça fait des mois que tu n'as pas pris ton pied, autant en profiter, non?
Il n'y a que Ginelle qui soit capable de faire passer un job de call-girl de luxe pour un boulot dont tout le monde rêve.
Cette fois-ci, je dois faire un effort surhumain pour le suivre. Je meurs d'envie de sortir en courant sur la terrasse et de me précipiter jusqu'à l'océan pour m'y noyer. Qu'est-ce que je fais à une soirée comme celle-ci, au bras d'un homme comme celle-ci, au bras d'un homme comme Wes, qui écrit des films et qui a plus d'argent que je n'en verrai de toute ma vie ? Je suis la fille d'un joueur obsessionnel, abandonnée par sa mère, qui travaille surtout comme serveuse en rêvant d'obtenir n'importe quel rôle d'actrice.
Il est crucial qu'il comprenne que c'est ma décision. Je ne suis pas une demoiselle en détresse et il n'est pas mon chevalier en armure. Les contes de fées n'existent pas, surtout pour les nanas de Las Vegas avec un bagage émotionnel aussi lourd que le mien.