PEUR
Publié le 30 Octobre 2016
Avec précaution, j'entre dans un jardin ombragé
Le vent siffle un murmure vociférant et carnassier.
Sur la pointe des pieds, je guide mon regard sur un chemin étroit
La pluie fine et froide s'invite à mon endroit.
Ma vue s'habitue à la pénombre.
La lune brumeuse absorbe ma fine ombre.
Un frisson, terrifiant, parcourt mon échine.
Mon regard, égaré, perçoit les ruines.
Le silence, étouffant, s'abat, meurtrier.
Mon pas, lourd, casse les branchages,
Je retiens mon souffle saccadé.
Mon coeur bat la chamade.
Les tombes arrachées par le poids du temps
accaparent mes angoisses latentes.
Les mousses dévorent, avec avarice, les pierres décrépies.
Mon âme se fige.
Je ne ressens plus que les battements de mon coeur.
groggy, je pleure.
Hélène Cousin