Leila l'oiseau : Stéphane Sapin
Publié le 29 Avril 2014
La lecture d'un roman s'apparente parfois à l'enfance par le truchement de la technique narrative du conte de fée.
Marty, un garçon en manque de repère, découvre, lors d'une aventure en Antarctique avec une équipe scientifique dirigée par son père, un magnifique oiseau bleu. Cet oiseau recèle un extraordinaire secret.
Alan, un anthropologue, raconte une histoire légendaire provenant de Syrie. Elle relate la mystérieuse histoire d'amour d'une princesse qui fut cryogénisée dans la glace et dont son amant ne pourra la sauver.
L'aventure prend réellement son envol, quand Alan et Marty, deux grands rêveurs, décident d'accomplir la prophétie, contre les avis négatifs des scientifiques.
Ce roman surfe sur toutes les références du conte, de la belle princesse inaccessible, en passant par le méchant malfaisant qui veut anéantir le bien et enfin le baiser salvateur.
La technique s'apparente à un combat du bien contre le mal, de la science contre l'irrationnel. Cette symétrie est parfois trop présente ce qui attribue au roman quelques lassitudes.
L'écriture est agréable. Le lecteur scrute le moment où l'oiseau prend son envol. La structure narrative commence doucement, puis augmente en vitesse pour enfin se concrétiser.
Ce roman se veut poétique et moderne.
Stéphane Sapin, à travers ce premier roman, révèle le bonheur de garder une âme d'enfant. Cette magie du conte qui manque dans nos vies trop rivées sur les nouvelles technologies.
Voici quelques citations tirées du roman:
"Depuis fort longtemps, une étrange histoire se raconte de génération en génération sans que jamais jusqu'ici quelqu'un ne la saisisse sur le papier, car le héros a échoué dans sa mission de sauver l’héroïne. Elle demeure encore là, quelque part, à attendre d'être délivrée..."
"-Je ne prétends rien, je veux juste dire que cet oiseau pourrait faire parti d'un monde qui trouve sa source entre la réalité et la légende. Maintenant, je ne puis rien affirmer. Pour pouvoir le faire il faudrait tenter l'expérience jusqu'au bout."
"- Comment ne pas en avoir? Le doute c'est le propre de la foi, les certitudes sont dans les faits et l'on a plus besoin d'en douter puisque cette expérience est démontrée. La foi c'est justement de porter crédit à quelque chose qui doit exister au-delà des preuves, par intuition. C'est entre le oui et le non, et mon espérance tend vers le oui, c'est tout ce que je peux dire."